(From a French music magazine ... and I'm afraid I've forgotten its title! October 2005. A few words were cut off in the scan, as noted by the ___ bits.  If anyone would like to provide a translation, not to mention the missing bits, it would be welcome.)

 

L'été En Studio

Deux ans après Killing Joke, l’album du grand retour, et alors que luer discographie, est en cours de reedition, les peres spirituels de la musique industrielle mettent les dernieres touches a un noveau disque, pour l’instant sans nom, annonce pour la rentree. 

Texte & Photos Isabelle Cardin

Prague: Capitale de la jeune République tchèque, cœur palpitant de l’Europe centrale, et ville á l’architecture remarquable.  C’est ici que, depuis quelques années, Jaz Coleman, le chanteur de Killing Joke, a élu domicile.  Tout naturellement, le rested u groupe a donc décidé de s’y installer egalement pour enregistrer son nouvel et douzième album.  Le point de rendez-vous est au numero 8 d’une rue typique, coincé etre une banque et une épicerie.  Rien ne peut laisser penser qu’au fond du couloir, un petit escalier torteaux mène dans l’antre où s’enregistre le successeur de Killing Joke. Affalé dans un canapé, Paul Raven, l’un des deux bassistes historiques de la formation, nous accueille chaleureusement. A peine le temps de s’asseoir que le voilà dejà en train de nous raconter ses quatre dernières années, dont se dégagent, noyés dans un maelström de déboires personnels à peine croyables, une véritable humilité et un amour absolu pour la musique.  Chez Killing Joke en effet, c’est elle qui passé avant tout.  Et comme aime à le rappeler le bassiste, <<peu importe le succès, peu importe l’argent, du moment que l’on reste “vrai et pur.”>>

 Une trentaine de minutes à peine auront donc suffi à nous tirer vers ce monde parallèle, dans lequel évoulent les membres de la formation anglaise, pas culte sans raison.  Killing Joke est en effet un groupe <<á part>>, formé autour de trois personnalités fortes et extrêmes, évidemment passionnées de musique, et mues par une soif de se surpasser hors du commun.  Raven donc, prêt à tous les sacrifices pour vivre comme l’entend, Geordie, mystérieux et réservé, visiblement incapable de s’exprimer autrement qu’à travers sa guitare.

Le Fou Chantant

 Et enfin Jaz Coleman, chanteur et leader, dont on ne saurait dire s’il est complètement fou ou absolument génial.  En sa présence, le danger est palpable, résumé dans ce rire de dément qui conclut souvent ses phrases.  Face à lui, on ne sait jamais quelle attitude adopter:  l’écouter religieusement, même quand les propos tenus semblent des plus farfelus, ou sourire doucement devant tant de créativité et de liberté.  Parce que du haut de ses 45 ans, est un élege libre.  Incollable que ce soit en musique classique (il conduit régulièrement (orchestre symphonique de Prague), architecture (d’où sa passion pour la __ tchèque), en politique en sociologie (___ ses texts, vous comprendrez), en philosphie et ésotérisme (il aurait c__ groupe grâce à un rituel magique ____).  Coleman n’est pas du genre à se la ___ interviewer.  Il préfère mener la dans ___ vous entraîner avec lui dans tour ____ de mots et d’idées.  Ainsi, impossible ____ apprende beaucoup sur ce nouvel a ____ si ce n’est que le groupe travaille d___ dupuis le début de l’année, sans le ____ dre jour de repos, sauf quand sil s’a ___ donner quelques concertes comm____ deux soirs au Shepherds Bush Empire ____ de Londres en février dernier pour ____ 25 ans de carrière (le tout sortira en ____ à l’automne) ou encore pour assu____ première partie de Motley Crue s____ demi-douzaine de dates que les Candiens ont donnée au Royaume-U____ juin dernier.  Un souvenir pas vrai___ rejouissant du côté des Anglais.  << ____  managers respectifs ont fini par en ____ aux mains, ce qui devrait suffire____ sumer l’état d’esprit qui regnai ___ cette tournée.>> Quand on cherche à en savoir advantage, sentant que derrière la réserve des mots se cache du lourd, Coleman s’énerve, mais finit par lâcher morceau.  <<Un soi, je croise Tommy Lee, et une fois presentations faites, il me dit qu’il possède quelques-uns de nos aldu successeur de Dave Grohl (le leader des Foo Fighters et batteur de Nirvana avait assuré  l’intégralité des parties de batterie sur Killing Joke il a deux ans).  Nous avons toujours eu du mal avec nos batteurs.  Cette fois, c’est Geordie qui l’a trouvé.  C’est un inconnu, il a 23 ans, et c’est un petit génie!  Il a cette façon extrêmement tribale de jouer, qui a beaucoup apporté a notre musique.>>

 Mais justement, elle ressemble  à quoi cette musique!?  <<Avec Killing Joke, nous avons toujours cherché à nous réinventer.  La redite ne nous intéresse pas. Chaque nouvel album est comme une renaissance.  Il reste encore tellement des territoires à explorer.  Notre façon de fonctionner est la suivante: si tu trouves que le morceau que tu viens que tu viens d’ecrire est bon, mets-le à la poubelle! Si tu les trouves genial, c’est que tu peux mieux faire. Enfin, si tu as le sentiment qu’il t’a  été  inspiré par une force supérieure quasi divine alors ça peut valoir la peine de s’y intéresser.>>

Les onze titres jugés dignes d’être retenus pour ce nouvel album devraient donc tou cher au sublime. Après avoir longuement insisté (ben oui, les musiciens au travail n’aiment jamais faire écouter des titres pas complètement terminés), nous voici enfin derrière la table de mixage, à découvrir quelques morceaux. Seul Jaz Coleman reste à nos côtes, dansant comme un possédé  sur ses propres compositions, tandis que Geordie s’éclipse avec sa discrétion légendaire et que Raven s’enferme dans une autre pièce du studio pour enregistrer un jeune rappeur turc qu’il a découvert dans un café  de la ville, quelques jours plus tôt.  Le premier morceau à sortir des enceintes est “This Tribal Antidote.” De facture  assez classique pour du Killing Joke, on peut le rapprocher d’un titre comme “Pandemonium” avec son côté  tribal effectivement très appuyé.   Puis vient “Invocation,” Jaz n’étant pas encore totalement satisfait de ses parties de chant. Très symphonique, avec un pléthore d’instruments  à cordes, le morceau se distingue clairement de tout ce que le groupe a pu faire jusqu’à présent.  Et on ne peut qu’imaginer l’incroyable puissance qu’il dégargera une fois les vocaux ajoutés. 

 La Salsa Du Demon

 Le troisième titre, “Walking With Gods” est quant à lui beaucoup plus énervé, un peu dans la viene de “Asteroid,” du dernier album en date. Si le chant de Coleman est toujours aussi halluciné, les paroles semblent quant à elles (et pour la première fois), plus personnelles et donc moins engagées.  <<On peut le voir comme ça, en effet. Mais cela ne veut pas dire que je n’ai plus de convictions pour autant. J’ai d’ailleurs l’intention d’écrire une livre sur un système social et  économique que j’ai créé et dont se jais qu’il petit fonctionner. C’est comme ce film que je tourney depuis des anneés, pour lequel j’ai fait vingt fois le tour du monde et recontré aussi bien des peuplades oubileés que de grandes stars du rock qui me parlent de leur enlèvement  par des extra-terrestres…>>

 Vous l’aurez compris, le cerveau de Jaz Coleman ne s’arrête jamais.  C’est sûrement pour cela que la musique de Killing Joke est à la fois fascinante et difficule  à  cerner, à l’image de son créateur.  Il est temps pour nous de sortir de cet univers parallèlle, et de lassier ceux qui l’habitent apporter les dernières touches  à un album qui s’annonce d’ores et deja exceptionnel, avant de les retrouver pour une grande messe sur la scène de l’Elysée Montmarte le 4 Octobre prochain.